mardi 31 juillet 2007

Ingmar Bergman s'est éteint hier, paisiblement, dans sa maison de la petite île de Farö, en mer Baltique ...(...)

(...)... et je ne peux dissimuler ma peine... A chaque fois que j'ai vu un film de Bergman, j'ai appris quelque chose ...


C'était l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma, auteur d'une oeuvre marquée par l'exploration de l'âme humaine, l'introspection psychologique et l'angoisse de la mort...


Voici quelques mots extraits de "Conversation avec Bergman" (publié à la petite bibliothèque des cahiers du cinéma) :


"Lorsqu'on est un artiste, qu'on crée des films, il est très important de ne pas être conséquent. Il faut être inconséquent. Si vous êtes conséquent, la beauté vous échappe, elle disparaît de votre oeuvre. Au point de vue des émotions, vous devez être cohérent. C'est interdit de ne pas l'être, mais si vous avez confiance en vos propres émotions, si vous croyez en votre imagination créative, vous pouvez être complètement inconséquent. Cela ne fait rien. Parce que vous avez le pouvoir de saisir les conséquences de vos émotions. Pour toujours..."

lundi 30 juillet 2007

La médiocrité des hommes m’épuise… je ne sais pas faire face… il est déjà tellement compliqué de faire face à sa propre médiocrité… alors celle des autres…

samedi 28 juillet 2007

Je voudrais de nouveau citer Luc Dietrich :

" Je suis ce que je suis. Je le sais et j'en souffre mais d'une belle souffrance exaltante et purificatrice qui me lave de mes souillures et me donne une force inusitée et efficace. Je sais d'expérience que tout recommencera toujours, alors j'aurai toujours cette souffrance à vaincre en moi... "

vendredi 27 juillet 2007

J’ai fait un rêve…(…) :

Je vole sur le dos d’un cheval ailé dans un ciel obscur. Nous atterrissons dans un cimetière, les pierres tombales sont éparpillées tel le vieux cimetière juif de Prague. Je descends de cheval. Une petite fille tout de blanc vêtu arrive au loin, une torche enflammée à la main. Devant chaque tombe il y a une bougie, la petite fille allume une à une les bougies à l’aide de sa torche. Je regarde la scène avec étonnement. La petite fille m’aperçoit et me demande de partir sur le champ, elle a l’air paniqué. Je lui demande pourquoi je devrais partir, mais elle ne cesse de me dire de fuir au plus vite et ne me donne aucune explication. Tout à coup le sol se met à trembler. La petite fille grimpe sur le cheval et s’envole dans le ciel obscur. Une ombre s’approche de moi. Je commence à avoir peur. L’ombre se transforme en un grand homme tout de noir vêtu. Il m’enlace et se penche sur mon cou. Je sens une morsure chaude et agréable. L’homme se penche ensuite à mon oreille et me dit :
« à présent tu es à moi pour l’éternité… »

jeudi 26 juillet 2007


Pierre & Gilles, double je

Exposition au jeu de paume

du 26 juin au 23 septembre 2007

mercredi 25 juillet 2007

La douleur physique est une chose effroyable … on se sent démuni, on se sent diminué, on se sent prisonnier d’un corps qui décide à la place de l’esprit … la douleur morale me semble plus cuisante, source de renaissance, source de créativité … je n’ai aucune envie de créer autour de la douleur physique … (…)

lundi 23 juillet 2007

UN PEU DE LUC DIETRICH :

"Que suis-je venu faire dans cette chambre ? Les potiches, les livres, les idoles, toutes ces choses choisies, amassées, chéries, leur nombre, l'ordre où je les ai déposées m'étouffent, et le rideau des marronniers, et l'épaisseur de la nuit d'été qui m'enferme. Que suis-je venu faire dans cette chambre ? Qu'y a-t-il entre tout cela et moi ? Il y a que c'est moi qui l'ai faite, cette chambre, et ce n'est pas au hasard que je tenais à la présence de tous ces objets ; c'était pour me cacher le grand vide qui est derrière tout objet, et maintenant, m'accrochant à eux, je tombe dans ce vide. Et que suis-je venu faire dans ce monde si tous mes mots, mes gestes, mes actes et leur précipitation même, ne peuvent me défendre du grand vide ? Suis-je ballotté par une volonté extérieure à la mienne, pris par le va-et-vient continu, nécessaire et inutile du monde, par tous les désordres que l'espace charrie ? A quoi bon chercher un sens à ce qui roule dans sa loi comme les mouvements multiples de la mer ? A quoi bon penser le vide ? Ce n'est pas en pensant le vide qu'on l'emplit. Cette pensée, à la fois prisonnière de mes sens et prison d'une agonie, n'est qu'une chute perpétuelle dans le vide, et c'est pourquoi j'ai horreur de penser. C'est lui, le réveil, lui, qui m'a pris dans son bruit familier au fil des pensées dont j'ai horreur, lui que je découvre au milieu des idoles où il n'a rien à faire. Il revient du wagon où je l'avais oublié, il revient du fond de l'enfance qu'il me rappelle. Il me rappelle le temps où le temps avait un sens, où les heures étaient des grains de poussière, des gouttes de pluie, des graines qui levaient, où les jours tombaient comme des fruits dans la mémoires, où les semaines se nouaient l'une à l'autre à l'aide du dimanche, où les saisons poussaient, où les grands cercles de l'année se refermaient comme au secret de l'arbre..."

"Extrait du livre L'Apprentissage de la ville "