mardi 25 octobre 2016

AUTOPORTRAIT(s)


AUTOPORTRAIT(s)

© kOLya San
kOLya San ou comment laisser pousser le mystère, d'indices en suggestions, où, tout comme le chemin est plus beau que le but, la question est plus captivante que la réponse ...

Guy Thomas-Rodet

kOLya inspiré par Jean Luc Verna


SAD (inspiré d'un dessin de Jean Luc Verna)

« Jean-Luc Verna
— Vous n’êtes pas un peu beaucoup maquillé ?
— Non
Rétrospective » du 22 octobre 2016 au 26 février 2017
MACVAL musée d'art contemporain du Val de Marne

© kOLya San - 2016

lundi 17 octobre 2016

kOLya San par Magda Moraczewska

kOLya San est photographe. Sa spécialité – l’autoportrait. Sa particularité – ce rapport au miroir où à partir d’un simple reflet l’Autre naît et prend vie. Sa force – des propositions picturales sans cesse renouvelées qui rendent son visage, ses gestes, ses mimiques universelles.

kOLya travaille souvent avec un accessoire, un espace … il travaille à partir d’une pulsion, qu’il saisit sans l’immobiliser le temps d’une pose. L’usage de l’accessoire ne mène jamais son œuvre vers l’anecdotique. Une grande poésie s’en dégage tandis que dans la tête du spectateur défilent les références – cinéma, photographie mais aussi le Butô, le Japon, la littérature, les œuvres picturales anciennes ou contemporaines …

kOLya rencontre le monde qui l’entoure, l’avale, le digère ou non – le Nikon signe … saigne, raconte.
Les espaces que kOLya habite, tantôt clos tantôt ouverts se chargent à son seul passage d’un aura particulier. Angles morts, angles durs, murs ou mers, ou bois immenses … partout le photographe mettra en scène son personnage qu’avec plaisir nous retrouverons dans tous ses états – qui sont aussi les nôtres.

Magda Moraczewska
Peintre graveur

samedi 15 octobre 2016

PROJET DOUBLE BUTÔ 舞踏


PROJET DOUBLE BUTÔ 舞踏

... vous avez été plus d'une cinquantaine de personnes à vous déplacer ce vendredi 14 octobre 2016 pour venir voir la représentation unique de Marlène Jöbstl à la galerie Espace 130 (et nous vous en remercions)

La performance fut AMAZING : danse du corps obscur qui l'espace d'un instant a fait vivre les œuvres exposées... je remercie infiniment Marlène pour ce qu'elle nous a donné, pour ce qu'elle est venue souligner chez moi (les instances de l'esprit)

Découvrez l'article de Jean-Marie Gourreau (journaliste spécialisé dans l'art de Terpsichore depuis plus de 35 ans) concernant la performance de Marlène Jöbstl lors de l'exposition PROJET DOUBLE

vendredi 14 octobre 2016

PROJET DOUBLE LE LIVRE


--- PROJET DOUBLE ---
Magda Moraczewska & kOLya San
peinture --- gravure --- photographie
Exposition du 29 septembre au 16 octobre 2016
ESPACE 130
130 rue du Faubourg Poissonnière 75010 Paris

Livre tiré à 30 exemplaires (numérotés signés)
composé en Josefin Sans
Imprim Ad'Hoc - rue du Pont aux Choux - Paris

© kOLya San

mardi 11 octobre 2016

AUTOPORTRAIT(s)


AUTOPORTRAIT(s)

© kOLya San

note biographique

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kOLya San 

Né en 1973 en région parisienne, très jeune livré à lui-même. Fils d'une famille tout droit sortie d'un roman d'Édouard Louis, il se retrouve dans la rue à 16 ans, ondulant dans le monde de la nuit, évitant ou pas les pièges. Comme un animal, il gagne petit à petit quelques centimètres d’espace. À 20 ans, il fait la rencontre la plus déterminante de sa vie : Jacques

En 1995, il intègre l'école de maquillage d'Hélène Quillé (étroitement liée à l'école Duperré). S'ensuit quelques expériences photo, cinéma, théâtre, beaucoup de rencontres. Très vite le milieu lui renvoie ce vide significatif qu’il ne pouvait alors dompter. Il prend le temps de construire et panser ce qui doit l’être.

Un temps nécessaire. Depuis 2013, kOLya se montre (nom d’emprunt au film de Jan Sverak).

Chacun peut décider du cours que prendra sa propre vie, en dépit des multiples contraintes que sont l’origine sociale ou culturelle, les nécessités de l’existence, la pression sociale ou le régime politique de son pays.

Conscient, kOLya avance et se délivre à travers la photographie, le dessin, l’écriture, une performance avec lui-même.


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lundi 3 octobre 2016

--- PROJET DOUBLE ---






... quelques images de l'exposition M&K (montage photographique kOLya San)

--- PROJET DOUBLE ---

Magda Moraczewska & kOLya San
du 29 septembre au 16 octobre 2016
GALERIE ESPACE 130
130 rue du Faubourg Poissonnière 75010 Paris

--- PROJET DOUBLE ---

PROJET DOUBLE – texte conçu par Magda Moraczewska & kOLya San pour accompagner le travail présenté (sous forme de bloc-notes à l'exposition) :

Plastique kafkaïenne

C’est en se réveillant un matin après des rêves agités que Magda Moraczewska et kOLya San envisagèrent ce projet. Le rêve d’un espace, d’une exposition, et les mots viennent s’articuler sur le dos d’un cafard. Les symboles se croisent, l’atmosphère est sombre, fantastique cauchemar ou simple allégorie que chacun pourra interpréter. Là deux êtres différents content leur solitude, leur espoir, désespoir, leur fièvre ou leur tristesse, tentent d’exprimer le sens, le double, comme la confirmation du rêve, dans des zones d’ombres et de lumières.

Projection introspective

Un cri commun, existentiel comme celui de Munch, déchirant le ciel, traversé par des langues de feu. Ambigu comme la Méduse de Caravage, rapport intime au monstrueux de l’existence, c’est aussi un bouclier. Un cri de stupeur qui n’a de cesse de résonner. Se soulage en expulsant des images, des mots, une émotion brute. Le cri, c’est aussi une ouverture béante qui permet de regarder à l’intérieur. Projection du vide, de la peur qui s’incarne, forme transparente. Des états de conscience qui, tour à tour se troublent, se représentent.

Narcisse dans l’écho

C’est bien moi que je vois dans le reflet. L’image m’embrasse, me consume, JE disparaît entre mes lèvres, le mouvement est subtil. L’objet du désir se métamorphose sur la toile. Implorant du regard l’écho, la profondeur du hors champ, celle qui te fait fuir, revenir. Reste, observe chaque détails, ceux-là mêmes racontent l’histoire, une histoire d’amour impossible, abîme de l’inaccessible, les contours de sa souffrance.
kOLya San présente des photographies, des autoportraits habités aux formats variés. Son travail est une étude, un prolongement, une réflexion, qui pourrait être légendée par les propos de Francis Bacon dans un entretien avec David Sylvester en 1976 : « Je déteste mon propre visage, mais je continue de le peindre du fait seulement que je n’ai pas d’autres gens à peindre. »

Vision double et poudre de marbre

Magda Moraczewska présente des toiles, larges, amples, souvent réunies par deux ou trois avec un même motif qui se poursuit. Elle travaille sur le double depuis un certain temps. Double comme écho mais surtout comme celui qui fait écho – dont la réponse prouve son existence propre, dont la réponse interpelle et fait avancer les deux. Sa double vision, un défaut physique particulier lui a inspiré cette thématique plus universelle. Des personnages dédoublés sur la toile, dans ses dessins ou gravures, sont des écorchés eux aussi. Leur peau est rugueuse, leurs mouvements saccadés et sans grâce. La matière épaisse et granuleuse de la poudre de marbre, l’aspect sableux de la cendre, des noeuds et du tissu en lambeaux, se lisent dans la clarté des glacis aériens et font un tout dansant. Toute cette épaisseur de matière s’oppose en apparence à l’aspect lisse des photos de kOLya San, un dialogue s’établit encore une fois entre ces deux artistes.

Une problématique commune

Voir double, voir le double, le sien, le nôtre. Cette proposition d’exposition a du sens. Il ne s’agit pas de mettre ensemble les travaux de deux artistes, images étrangères, criant leur solitude. Le sens se trouve dans la proximité, dans le répondant. Questions – réponses, questions encore finalement pour avancer sur une problématique commune – celle de L’Echo et celle du Double.
Le projet se joue à plusieurs niveaux, ici à travers la scénographie, les éclairages, l’ergonomie de l’espace. Les travaux se font toujours écho, souvent l’un sera le double de l’autre, ce double imparfait, pas si ressemblant que ça mais avec qui l’on ressent un lien fort.

M&K